#8---> Funny Games U.S. ( -16)
Ann, George et leur fils Georgie sont en route vers leur résidence secondaire pour y
passer l'été. Leurs voisins, Fred et Eva, sont déjà arrivés et ils décident de se retrouver
tous
le lendemain matin pour une partie de golf. Tandis que son mari et son
fils s'affairent sur leur voilier récemment remis en état, Ann commence
à préparer le dîner. Tout à coup, elle se trouve face à face avec un
jeune homme extrêmement poli, Peter, un des invités de ses voisins,
venu, à la demande d'Eva, lui emprunter quelques oeufs. Ann s'apprête à
les lui donner quand soudain, elle hésite. Comment Peter est-il entré
dans leur propriété ? Les choses prennent vite un tour étrange et
débouchent sur une explosion de violence.
Avant tout, je ne ferais pas une longue critique de cette oeuvre, car j'aurais l'impression de parler dans le vide si vous ne l'avez pas vu. La violence qui s'en dégage est telle, qu'elle vous laissera sans voix calée au fond de votre fauteuil. S'il fallait définir à quelqu'un'un ce qu'est la violence gratuite, je lui montrerai sans hésiter ce film. Et après je lui dirais simplement : Voila.
Le spectateur est ici le complice forcé de deux jeunes hommes ayant à peine la vingtaine, qui vont agir avec une telle violence qu'elle semble inexplicable et la mort inéluctable.
(Si vous voulez avoir la surprise entière, ne lisez pas la suite)
Tout débute par un simple coup de club de golf donné gratuitement dans les jambes du père de famille.
Puis un long plan séquence insoutenable nous laisse entrevoir le fils, mort (on ne voit pas sa tête, on le voit juste gisant au sol), sa mère a coté obligé d'assister à ce spectacle macabre, tentant d'un coté de s'échapper mais de l'autre ne pouvant décrocher son regard de son fils...
Il y a bien d'autres scènes chocs, mais je cherche ici seulement à vous retranscrire l'atmosphère d'un film qui veut mettre mal à l'aise le spectateur. On est très loin de Saw ou Hostel, ou le spectateur peut prendre plaisir à voir les pièges machiavéliques de Jigsaw.
Ici, on détourne le regard, et quand les oppresseurs osent s'adresser directement à nous, et nous impliquer dans leur jeu macabre, le film prend une dimension indescriptible. Le coup de la télecommande, culte, fera trembler le plus robuste des spectateurs.
Car la mort est inéluctable.
J'éspere vous avoir donné envie de voir un film qui se veut tout sauf pervers, et qui va beaucoup plus loin que Saw ou Hostel. Il ne me semble pas nécessaire de revenir sur le jeu des acteurs, simplement criant de vérité.
POINTS FORTS : Le réalisme, la violence plutôt hors champ, la simplicité du long métrage.
POINTS FAIBLES : Définitivement à ne pas mettre entre toutes les mains...
Note: 18/20, un film qui divise : soit on adhere au propos et c'est la claque assurée, soit on désapprouve et on regarde 15 minutes. Moi j'adore...